Respecter les limites corporelles de l'enfant

Bonjour,

Au travers d'un album jeunesse "Ça suffit les bisous", l'article ci-dessous aborde la question des limites corporelles de l'enfant.

En effet, c'est dès le plus jeune âge que ces limites doivent être respectée, car il en va de l'intégrité physique de l'enfant, et de la construction de sa vie de futur adulte.

Bien sûr, les intentions des parents dans le livre dont il est question sont bonnes, car, comme la plupart du temps, les bisous se veulent être une démonstration d'amour/d'affection. Mais parfois aussi (ou souvent ? Il est utile de se poser la question à soi-même...), l'adulte cherche à combler un vide, à se faire plaisir à elle-lui-même.

Ceci étant posé, ça ne résout pas la question du respect des limites, et la fameuse mais indispensable notion de CONSENTEMENT.

Et oui, parce que pour être capable d'exprimer son consentement ou son non-consentement plus tard, en tant qu'adolescent-e, puis adulte, il est fondamental de connaître ses propres limites, de se respecter soi-même, d'avoir conscience du moment/du geste où ces limites vont être franchies par l'autre.

Si pendant la petite enfance, puis l'enfance, les adultes ont toujours pris la précaution de vérifier que l'enfant (y compris un bébé, si on prend la peine de décoder ce qu'il exprime de façon non verbale) était d'accord avant d’être embrassé, câliné, ils lui permettent de se sentir profondément écouté et respecté, et d'avoir une connaissance de lui-même saine et claire. Il grandit avec cette certitude, et il se sentira autorisé à exprimer librement ses désaccords lorsque ce sera nécessaire.

Si, au contraire l'enfant est manipulé, embrassé, chatouillé sans jamais être concerté, il peut intégrer le fait que l'adulte (ou les autres en général) ont tout pouvoir sur son corps, ou qu'en tout cas, il n'a pas grand-chose à en dire...

Ce positionnement paraît parfois extrême à certains adultes. Pourtant aujourd'hui, c'est un fait avéré que le consentement s'apprend dès le plus jeune âge, et que ce sont nous, les adultes, qui sommes responsables et garants de cette acquisition.

Et puis, il suffit parfois de se mettre à la place de l'enfant : en tant qu'adulte, apprécions-nous d'être embrassé, chatouillé, etc, n'importe quand, par surprise, et sans que l'on soit d'accord ? Parfois oui, peut-être, lorsque ce n'est pas dans l'excès, et que ce sont des personnes très proches. Mais la plupart du temps, cela peut être vécu comme une intrusion, comme un abus de pouvoir de la part de l'autre.

Alors oui aux bisous, aux câlins, mais toujours dans le respect, et jamais dans l'excès !

Ci-dessous, l'article qui m'a inspiré cette réflexion.

Bonne lecture et belle journée !